Speaker 1: Bonsoir Sophie Primard.
Speaker 2: Bonsoir Benjamin.
Speaker 1: Merci d'être avec nous, porte-parole donc du gouvernement. Ce n'est pas une sine-cura en ce moment, quand on a parfois le sentiment qu'il y a autant de lignes politiques que de ministres. On va essayer d'y voir plus clair sur toute une série de sujets très précis. D'abord, la question de la contribution des retraités à l'effort financier, après les propos de la ministre du Travail, Astrid Panossian-Bouvet, qui expliquait qu'on pouvait mettre en contribution ces retraités. Vous avez dit ce matin que ce n'était pas la position officielle du gouvernement, mais que ce n'était pas un sujet médiocre. Il y a quelques instants, dans les colonnes des Échos, le ministre de l'Économie et des Finances, Éric Lombard, dit la chose suivante, la position du gouvernement est sans ambiguïté, pas de nouveaux impôts sur les ménages, tout en disant le chantier du financement de la dépendance viendra dans un deuxième temps. Là encore, on va essayer d'être le plus clair possible. Est-ce que vous dites ce soir à ceux qui nous regardent et aux retraités, qu'en 2025, ils n'auront pas à contribuer davantage, qu'ils ne contribuent déjà, soit par une augmentation de la CSG, soit par une baisse de la déduction fiscale qu'ils peuvent avoir, pas de contribution supplémentaire en 2025 pour les retraités ?
Speaker 2: Je crois que le ministre de l'Économie a été très clair, pas de contribution supplémentaire, pas d'impôt supplémentaire pour les classes moyennes et pour les Français des classes moyennes, pas de contribution supplémentaire pour les retraités. Cette disposition qui a été évoquée par la ministre ne fait pas partie des outils de rétablissement pour le budget 2025 du budget de la France.
Speaker 1: Mais pourtant, vous dites que ce n'est pas un sujet médiocre. Ah non, ce n'est pas un sujet médiocre. Donc, ça veut bien dire, quand on est porte-parole du gouvernement, si on pense dire qu'un sujet n'est pas médiocre, c'est qu'à moyen terme, il peut se poser précisément pour financer la dépendance, comme le dit Eric Lombard.
Speaker 2: C'est exactement ce que dit Eric Lombard. Le sujet de la dépendance et du financement de la dépendance n'est pas un sujet médiocre, en effet. C'est un sujet qu'il va falloir aborder. En 2028, on aura à peu près 5 milliards de déficits. Donc, on ne va pas recommencer à avoir des déficits sans les financer et sans réfléchir à comment on finance cette dépendance.
Speaker 1: Mais est-ce que c'est tabou de mettre à contribution les retraités ?
Speaker 2: Moi, ce que je voudrais dire sur les retraités, c'est qu'on parle tout le temps des retraités pour les mettre à contribution. Les retraités, moi, j'en rencontre beaucoup dans mon département. En ce moment, on est dans des périodes de vœux, donc je rencontre beaucoup de Français. Et ces Français retraités, ils nous disent quoi ? Ils nous disent, nous, on est d'accord pour contribuer, comme les autres Français, à rétablir les finances publiques. Mais par contre, il ne faut pas taper tout le temps sur nous. Et il ne faut pas parler tout le temps de nous. Et dans la réalité, nous, on ne tape pas.
Speaker 1: La réalité, c'est qu'on ne tape pas sur les retraités, puisque toutes les enquêtes montrent que par rapport aux actifs, ils ont un niveau de vie qui est supérieur, qu'ils sont proportionnellement beaucoup plus propriétaires que les actifs.
Speaker 2: Non, mais c'est le sujet qui vient tout le temps sur le débat.
Speaker 1: Oui, mais qui est, à l'instant, on le voit, balayé d'un verre de main.
Speaker 2: Qui est balayé d'un verre de main dans le cadre de ce... d'exercice budgétaire qui est un exercice extrêmement contraint par le temps, extrêmement difficile, où les sujets de fonds ne peuvent pas être abordés. Financer la dépendance, c'est un sujet de fonds. Il faut mettre les partenaires sociaux, il faut mettre tout le monde autour de la table, et il faut trouver un moyen partagé de financer la dépendance. Ce n'est pas un débat médiocre.
Speaker 1: Donc même les retraités les plus aisés, vous excluez de leur demander une contribution ?
Speaker 2: Sur le budget 2025, le ministre de l'Economie a été clair.
Speaker 1: Sur le budget 2025, ça veut donc dire que le débat n'est pas clos ?
Speaker 2: Le débat de la financement du grand âge n'est pas clos, il n'est pas clos.
Speaker 1: Et il pourrait, comment dire, comprendre une contribution de ces retraités ?
Speaker 2: Je ne sais pas, je n'en sais rien, le débat n'a pas commencé, les solutions n'ont pas été apportées, je ne vais pas faire d'avancée sur un sujet sur lequel on n'a pas encore travaillé.
Speaker 1: Toujours pour mieux comprendre, Sophie Prima, la proposition de Catherine Vautrin sur les 7 heures de travail gratuits. Là encore, c'est un peu flou, vous dites on le verra dans les discussions parlementaires. Éric Lombard, dans les Échos, dit la piste est lancée, nous attendons les réactions des formations politiques et des partenaires sociaux. La piste est lancée, ça veut donc dire que vous soutenez ? Vous souhaitez que les Français travaillent 7 heures de plus par an, gratuitement ?
Speaker 2: Cher Benjamin, la piste est lancée, c'est une disposition qui a été introduite dans le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale, au Sénat, par les sénateurs, pas par Catherine Vautrin, par les sénateurs.
Speaker 1: Et quelle est la position du gouvernement sur cette piste ?
Speaker 2: Et de permettre le dialogue parlementaire. Donc le gouvernement n'a pas d'avis ? Ça va être à l'Assemblée Nationale de discuter. Je suis certaine d'ailleurs que ça fera l'objet de grandes discussions à l'Assemblée Nationale.
Speaker 1: Donc Sophie Prima, le gouvernement n'a pas d'avis ?
Speaker 2: Et ensuite, le gouvernement peut très bien reprendre cette disposition, c'est une disposition parlementaire, et donc nous allons voir comment les députés la reçoivent, quel vote sera le leur, et lors de la discussion finale entre sénateurs et députés,
Speaker 1: à titre personnel, Sophie Prima, est-ce que vous êtes favorable au fait que les Français travaillent 7 heures de plus par an gratuitement pour, précisément, tenter d'éponger une partie du déficit ?
Speaker 2: Là aussi je suis favorable, et nous sommes favorables au gouvernement, à ce qu'un vrai travail de fond, encore une fois on est pris par le temps, je suis favorable à ce qu'un vrai travail de fond sur le temps de travail en France, parce que le temps de travail, ça crée de la richesse.
Speaker 1: Eric Lombard dit, il faudra, d'une manière ou d'une autre, travailler plus.
Speaker 2: C'est pour ça que je vous dis, de toute façon, il faut qu'on ait ce débat sur le temps de travail. Le temps de travail, c'est le nombre d'années travaillées, c'est le nombre d'heures travaillées, c'est le nombre de semaines travaillées, etc. Tout cela, parce que le travail, qu'est-ce que ça fait ? Ça crée de la richesse, et quand on crée de la richesse, on peut réduire les déficits, et on peut partager la richesse.
Speaker 1: Et donc, je ne réussirai pas à savoir, ce soir, Sophie Prima, si vous êtes favorable... C'est-à-dire, la piste est lancée, discussion parlementaire, mais on ne sait pas ce qu'en pense le gouvernement.
Speaker 2: Pour l'instant, le gouvernement, et singulièrement le gouvernement de François Bayrou, laisse beaucoup de place aux formations politiques, dans leurs discussions, et au Parlement. Donc, nous aurons ces discussions, et nous verrons ce qu'il en ressort.
Speaker 1: Pour ne rien arranger, Sophie Prima, à midi, aujourd'hui, vous dites, à votre point presse, à la fin du Conseil des ministres, qu'il est, je cite, légitime de baisser le budget des sports, malgré la protestation de 425 sportifs dans les colonnes de l'équipe, alors que 30 minutes plus tôt, à 11h30, voilà ce que dit Emmanuel Macron à l'équipe, à l'adresse de ses sportifs. Je cite, vous avez raison, depuis 2017, j'ai veillé à ce que le budget du sport augmente chaque année. Donc, la porte-parole du gouvernement que vous êtes, dit, 30 minutes après, exactement l'inverse de ce que dit le Président de la République.
Speaker 2: Alors, premièrement, je ne suis pas la porte-parole du Président de la République, ça ne vous a pas échappé, je suis la porte-parole du gouvernement.
Speaker 1: Le gouvernement dirigé par François Bayrou, qui, jusqu'à son décontraire, ne m'apparaît pas
Speaker 2: être un opposant au Président de la République. Ce qui est singulièrement différent. Deuxièmement, je n'ai pas dit ça. Je n'ai pas dit ça.
Speaker 1: Vous n'avez pas dit qu'il était légitime de baisser
Speaker 2: le budget des sports. Je n'ai pas dit ça, car je vous engage à regarder les bandes qui ont été enregistrées sur ce compte-rendu. L'AFP a tronqué mes propos. Je n'ai pas dit ça. Je dis qu'il était légitime qu'une coupe soit faite dans... Je vais aller jusqu'au bout. Laissez-moi aller jusqu'au bout. Ne me regardez pas avec ces grands yeux ébahis. Je disais qu'il était légitime, comme d'ailleurs la ministre des Sports l'a répété, que nous ne reconduisions pas des budgets sur le budget des sports qui étaient destinés à financer les Jeux olympiques. Vous admettrez assez facilement que quand les Jeux olympiques sont terminés, on ne reconduise pas des budgets qui étaient censés financer l'organisation de ces Jeux olympiques et le déroulement de ces Jeux olympiques. On revient à un étiage qui est un étrage précédent. Et comme tous les autres ministères...
Speaker 1: Oui, étiage précédent auquel s'opposent ces sportifs et Emmanuel Macron. Quand vous dites qu'il est légitime de faire cette coupe budgétaire, vous dites bien l'inverse de ce que dit le président de la République.
Speaker 2: Le président de la République est un homme tout à fait censé. C'est très bien qu'on ne peut pas reconduire des budgets qui ont servi à financer un événement qui n'aura pas eu lieu l'année suivante.
Speaker 1: Je vais terminer par ça. Nous avons eu une séquence exceptionnelle en 2024 avec des budgets qui avaient été augmentés pour le sport. Il est légitime que nous revenions à un étiage plus raisonnable. Ça veut donc dire que vous êtes favorable, que vous jugez légitime le fait de baisser le budget des sports. Pardonnez-moi Sophie Primard, mais là encore...
Speaker 2: Il est légitime qu'on ne reconduise pas des budgets qui ont servi à organiser un événement qui n'aura pas lieu l'année d'après. Quand vous achetez une maison, vous ne remettez pas dans votre budget l'année d'après l'achat d'une seconde maison. C'est exactement la même chose.
Speaker 1: Donc vous ne changez pas d'avis suite à la prise de position du président de la République ?
Speaker 2: Mais ce n'est pas exactement ce que j'ai dit.
Speaker 1: En tout cas, vous avez avalisé le fait que...
Speaker 2: Que l'on ne reconduisait pas un budget qui avait servi à un événement
Speaker 1: qui ne se reproduit pas. Un mot encore sur le budget, Sophie Primard. Notamment en supprimant des agences, des organes de l'Etat. Est-ce que vous avez vu quelle structure a été supprimée cet après-midi au Sénat ? L'agence bio, c'était hier.
Speaker 2: Alors non, il y en a eu une autre cet après-midi.
Speaker 1: Le haut commissariat au plan. Voilà ce que dit l'amendement voté par vos collègues sénateurs. Le haut commissariat au plan a peiné à convaincre de son utilité. Je rappelle que le haut commissaire au plan n'était autre que François Bayrou. Est-ce que le gouvernement soutient la suppression du haut commissariat au plan ?
Speaker 2: C'est une recommandation du Premier ministre lui-même. De supprimer le haut commissariat au plan ? Il souhaite supprimer le haut commissariat au plan avec d'autres agences, notamment France Stratégie, qui l'aidaient aussi dans ses réflexions.
Speaker 1: Pardonnez-moi, mais la préconisation du Premier ministre était de fusionner les deux au profit du haut commissariat. Et ce n'est pas ce que dit cet amendement.
Speaker 2: Cet amendement souhaite la suppression du haut commissariat au plan. Ça revient au même. Si les missions qui étaient organisées et réfléchies dans le cadre du haut commissariat sont reprises par France Stratégie, ça s'appelle une fusion
Speaker 1: ou une annulation.
Speaker 2: Donc il ne faut pas supprimer le haut commissariat au plan ? C'est une mission extrêmement intéressante, de visibilité dans le temps et de projection de la France dans les 10, 20, 30 ans prochains. On ne supprime pas sa mission. En revanche, on supprime la structure.
Speaker 1: De la même manière, les sénateurs ont voté la fin des avantages pour les anciens présidents de la République et les anciens Premiers ministres. Est-ce que ça, c'est un élément qui sera soutenu par le gouvernement pour faire des économies ?
Speaker 2: Écoutez, je n'ai pas la position officielle du gouvernement. Je ne sais pas dans quelle modalité cet amendement a été voté. Je ne me choque pas qu'on ne loge pas à vie un président de la République, qu'on ne lui assure pas une sécurité jusqu'à la fin de sa vie.
Speaker 1: Donc ce n'est pas un tabou d'aller renier sur les moyens qui sont alloués aux anciens présidents et aux anciens Premiers ministres ?
Speaker 2: Ce n'est pas un tabou.
Speaker 1: Sur la fin de vie, Sophie Prima, la présidente de l'Assemblée nationale s'oppose à la volonté du gouvernement de scinder le texte en deux, entre soins palliatifs d'un côté et d'actifs mourir de l'autre. Je rappelle que François Bayrou a, en mai 2023, ne pas vouloir, je cite, d'un service public pour donner la mort. Il était hostile à cette aide active à mourir. Le Premier ministre veut enterrer cette loi en scindant le texte
Speaker 2: de cette manière ? Non, pas du tout. Scinder le texte sur les deux sujets. Nous avons deux sujets différents sur le même thème qui est la fin de vie. Le premier, c'est de permettre à tous les Français, quel que soit l'endroit où ils habitent en France, y compris le plus reculé, d'avoir accès à des soins palliatifs. Ça, c'est une égalité devant la maladie, devant la mort, qui est obligatoire.
Speaker 1: Il n'y a pas besoin de passer par la loi pour ça.
Speaker 2: Alors, enlevons-les. En fait, ce que veut le Premier ministre, ce que veut le gouvernement, c'est scinder deux sujets qui parlent tous les deux de la fin de vie, mais qui n'ont pas de rapport l'un avec l'autre. Si on n'a pas besoin de passer par la loi pour parler des soins palliatifs, enlevons ce chapitre de la loi et concentrons-nous sur l'aide active à mourir. En fait, ce que le gouvernement ne veut pas, ce que le Premier ministre ne veut pas, c'est que les parlementaires ne soient pas libres dans leur vote final. Si vous faites un seul texte où vous répondez aux deux questions en même temps, alors vous n'êtes pas libre de votre choix.
Speaker 1: Mais simplement, sur l'intime conviction du Premier ministre, que vous avez la tâche de représenter comme porteur du gouvernement, ne pas vouloir d'un service public pour donner la mort, ça veut dire que dans les discussions que vous avez avec François Bayrou, il n'est pas favorable à l'aide active à mourir.
Speaker 2: Ah mais ça, ça ne me regarde pas, j'ai même pas abordé ce point-là. En revanche, il est très favorable à ce que la loi soit examinée avec les modalités que je vous ai indiquées au Parlement et je suis à peu près persuadée que dans le planning aujourd'hui qui est en train d'être mis en place par Patrick Mignola, le ministre des Relations avec le Parlement et les deux assemblées, on trouvera la place pour avoir ce débat.
Speaker 1: L'aide active à mourir rentrera en vigueur avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron ?
Speaker 2: Je n'ai pas cette certitude, il faut que ça soit voté. Il faut que ça soit voté, que le Parlement aille au bout. Mais en tout cas, il sera examiné, me semble-t-il, dans des délais qui sont tout à fait raisonnables.
Speaker 1: Ça veut dire avant l'été ou pas ?
Speaker 2: J'espère, j'espère. Je n'ai pas le planning et Patrick Mignola ne l'a pas terminé donc je ne peux pas l'affirmer. En revanche, je pense que c'est un sujet pour lequel il y a beaucoup de Français qui attendent une décision, beaucoup d'associations qui sont très engagées. Il y a eu un débat, il y a eu beaucoup de choses de faites. Il faut aller au bout maintenant et faire voter
Speaker 1: le Parlement. Sophie Primat, deux questions sur votre collègue, ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. D'abord sur l'interpellation d'un influenceur algérien, annoncé par le ministre de l'Intérieur, qui dit-il appeler à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok. Recadrage du parquet, ouvrez les guillemets, il est rappelé que seule l'autorité judiciaire est légitime à communiquer sur une affaire judiciaire en cours. Le parquet qui rajoute une personne qui n'est pas jugée et présumée innocente. Il a besoin d'un cours de droit, Bruno Retailleau ?
Speaker 2: Écoutez, on a un ministre de l'Intérieur qui est extrêmement déterminé. C'est son travail, c'est sa tâche, c'est sa mission. Assurer la sécurité des français, être intransigeant par rapport à ceux qui sèment la haine, qui appellent à des actes très meurtriers sur le territoire français, ça c'est son travail. Vous connaissez la détermination de Bruno Retailleau, et très honnêtement, je pense que les français attendent ça. Après, il y a la justice, et ça c'est pas de son ressort.
Speaker 1: Et le parquet semble considérer qu'il s'est substitué à l'autorité judiciaire en annonçant... Il s'est pas
Speaker 2: substitué à l'autorité judiciaire, il a juste fait une communication en disant...
Speaker 1: Une communication légitime. Une communication légitime
Speaker 2: sur sa détermination à combattre des actes et des faits et des paroles et des messages sur les réseaux sociaux
Speaker 1: qui sont extrêmement dangereux. Pourquoi le parquet réagit ainsi alors ?
Speaker 2: Bah écoutez, le parquet a sa liberté de réagir, je vais pas commenter les commentaires du parquet.
Speaker 1: Toujours pour essayer de comprendre la position du gouvernement liée à ce que dit Bruno Retailleau, dimanche dernier dans BFM Politique, au micro de Guillaume Darré, le ministre de l'Intérieur a confirmé que le gouvernement toucherait à l'aide médicale d'Etat. Est-ce que vous pouvez nous en dire davantage sur le calendrier, le contenu de cette réforme de l'aide médicale
Speaker 2: d'Etat ? Alors je vais vous décevoir car je n'ai pas le calendrier. En revanche, ce qui est assez clair, c'est que sur l'aide médicale d'Etat, il y a un très très bon rapport, qui est le rapport Évin Stéphanini, qui a fait des recommandations. Ce qui est problématique en fait, dans l'aide médicale d'Etat, c'est évidemment pas de venir aux secours et aux soins de personnes qui présentent des risques sanitaires importants, mais c'est d'éviter les fraudes. Il y a des recommandations dans ce rapport Stéphanini-Évin, qui est sur la table et je pense qu'il faut... Chacun des Français, vous savez, est conscient à la fois des enjeux sanitaires, des enjeux
Speaker 1: de santé... Et vous nous confirmez, Sophie Prima, que le gouvernement touchera à l'aide médicale d'Etat cette année ?
Speaker 2: En tout cas, c'est la volonté qui est affichée par le gouvernement.
Speaker 1: Assez rapidement ? Encore une fois... Puisque pour dire les choses, l'aide médicale d'Etat, c'est un sujet qui est inclus dans le projet de loi de finances, dans le budget de l'Etat. Est-ce que dans le budget 2025, il y aura...
Speaker 2: Pour l'instant, il n'y a pas de décision dans le budget 2025 de modification. En revanche, il y a une volonté de s'attaquer notamment aux abus et aux fraudes, comme d'ailleurs sur d'autres secteurs. On a eu une question d'actualité cet après-midi sur les fraudes dans le secteur médical et le ministre de la Santé a été très allant et très déterminé à les atteindre.
Speaker 1: Pour terminer, Sophie Prima, est-ce que vous vous souvenez qui disait le 10 décembre, il y a un peu plus d'un mois, ne pas être folle d'enthousiasme à l'idée que François Bayrou accède à Matignon ? Oui, c'est moi. Vous avez changé d'avis ou pas ?
Speaker 2: Oui, c'est moi. Ce n'est pas moi qui ai changé d'avis.
Speaker 1: C'est François Bayrou qui s'est amélioré ?
Speaker 2: C'est la situation politique qui a changé. C'est la situation politique qui a changé. Aujourd'hui, on est dans une situation politique sans majorité, avec une assemblée nationale qui nous a été envoyée par les Français. C'est une situation inédite qui mérite
Speaker 1: que... Donc vous êtes plus folle d'enthousiasme aujourd'hui que vous ne l'étiez le 10 décembre ?
Speaker 2: Folle d'enthousiasme n'est pas le terme, on est en responsabilité. Non, mais on est en responsabilité. Aujourd'hui, on a la responsabilité de remettre la France sur les rails, de la sortir de l'ornière dans laquelle elle est depuis le vote de la censure, et pour cela, chacun doit faire
Speaker 1: les pas vers les autres.
Speaker 2: Écoutez, en tout cas, sa méthode est en train, je l'espère, d'aller jusqu'au bout et de permettre de sortir la France de l'ornière. C'est le principal.
Speaker 1: Merci Sophie Primat d'être venue nous voir. Je rappelle à ceux qui nous ont rejoints en route que vous avez confirmé ce que dit Éric Lombard dans les colonnes des Echos, à savoir pas de taxation pour les ménages, donc pas de contribution pour les retraités dans le budget 2025, mais le débat est lancé sur la question des 7 heures de travail gratuits par an précisément pour tenter de trouver des pistes d'économie. La piste est lancée, voilà ce que dit la porte-parole du gouvernement ce soir sur BFMTV. Merci d'être venue nous voir. Tout le monde veut savoir et tout de suite le débat du jour.
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