Agression au couteau: Arrestation et enquête en cours
Une femme agressée en pleine course à Vergeses. Suspect arrêté, enquête pour tentative d'assassinat en cours. Le profil psychologique du suspect étudié.
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Joggeuse agressée dans le Gard le point-presse du procureur de Nîmes en intégralité
Added on 01/27/2025
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Speaker 1: Le 11 janvier 2025, vers 11h, alors qu'elle effectuait son footing dans un parc de santé à Vergeses, une femme, mère de famille âgée de 44 ans, faisait l'objet d'une agression par un individu qui, surgissant derrière elle, lui assénait plusieurs coups avec un objet tranchant, entraînant des plaies au niveau cervical, thoracique et à l'épaule. Le pronostic vital de la victime, rapidement pris en charge par les secours en raison de la présence de deux témoins à proximité, était dans un premier temps engagé, avant de se stabiliser. L'examen médical de la victime faisait état de six plaies compatibles avec un objet tranchant. Trois plaies au niveau des cervicales, une plaie thoracique et deux plaies au niveau de l'épaule gauche. Ces lésions ont nécessité une intervention chirurgicale et la fixation d'une incapacité totale de travail de 30 jours sous réserve d'expertise à venir. Après ces agissements, le mis en cause non identifié prenait la fuite. Une enquête de flagrance du chef de tentative d'homicide était ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Nîmes, en concours avec la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Vauvert et de l'ensemble des effectifs du groupement départemental de la gendarmerie du Gard. Suite aux investigations menées avec célérité par la section de recherche durant six jours sous le contrôle du parquet de Nîmes, le 17 janvier 2025, en soirée, un individu suspecté d'être l'auteur des faits était interpellé à son domicile et était placé en garde à vue. Confronté à des éléments matériels, il finissait par reconnaître les faits et expliquer s'être muni d'un couteau dans l'objectif d'agresser quelqu'un. L'expertise biologique de sang prélevé sur le couteau saisi à son domicile et sur sa veste révélait en effet la présence de l'ADN de la victime. Il s'agit d'un homme âgé de 25 ans, domicilié dans l'environnement du lieu de la commission des faits et dont le profil laissait rapidement apparaître des difficultés psychiatriques. Son casier judiciaire était néanmoins vierge. Les investigations permettaient à ce sujet d'apprendre qu'il avait été pris en charge par un établissement de soins quatre jours auparavant et qu'il avait pu bénéficier d'une permission de sortir depuis le vendredi 10 janvier 2025. Présenté à un juge d'instruction ce jour par le parquet pour des faits requalifiés en tentative d'assassinat, il a fait l'objet d'une mise en examen et a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Les investigations dans le cadre de l'information judiciaire viseront à affiner les conditions du passage à l'acte, les conséquences sur la victime, ainsi que les éléments de personnalité ayant conduit au fait. Mesdames, Messieurs les journalistes, je vous remercie. Je laisse désormais la parole au colonel Casseau pour exposer la mise en place du dispositif opérationnel. Je le vois. Aucune difficulté. Merci beaucoup.

Speaker 2: Bien, bonjour à tous. Je suis le colonel Casseau. Je commande le groupement de gendarmerie départementale du Gard. Comme le disait le monsieur le procureur, le samedi 11 janvier dernier, le centre opérationnel de la gendarmerie a été avisé à 11h07 d'une attaque au couteau commise par un individu à l'encontre d'une joggeuse dans le parc à Vergès. Les faits viennent alors de se produire. L'alerte a en effet été immédiatement donnée à la gendarmerie grâce à la présence fortuite d'une gendarme hors service dans le parc qui fait partie des premiers témoins de la Seine. Un signalement est également immédiatement donné qui permet de mobiliser un dispositif opérationnel de grande envergure. Deux motocyclistes de la gendarmerie sont présents sur les lieux en moins de 10 minutes, bientôt renforcés par un certain nombre de moyens que je vais vous détailler. Les gendarmes, bien sûr, des brigades voisines, y compris renforcés par des brigades jusqu'à Quisac et des brigades relevant de la compagnie de gendarmerie d'Alès. Des pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie de Vauvert, de Nîmes et d'Alès. Les motocyclistes de l'escadron départemental de sécurité routière. La brigade de recherche, bien sûr, de Vauvert, renforcée par celle de Nîmes. L'hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie de Montpellier, remplacé bientôt par un drone de la gendarmerie. Les maîtres chiens du groupe d'investigation synophile de la gendarmerie de Nîmes. Bien sûr, les techniciens d'identification criminelle de Nîmes. Au total, ce sont près de 70 gendarmes qui sont ainsi, dans les minutes qui suivent les faits, engagés sur le terrain au profit de cette enquête. Leur mission est triple. D'abord, boucler le parc de Verges pour recueillir et protéger toutes traces et indices, et notamment procéder aux premières constatations de police technique et scientifique en sécurité. Ensuite, rechercher le suspect en fuite à partir du signalement qui a été donné. Et enfin, empêcher, bien sûr, toute éventuelle réitération sur un tiers de cette attaque par ce suspect en fuite. Compte tenu de la gravité des faits, le groupement sollicitait également très tôt l'appui de la section de recherche de Nîmes pour les investigations judiciaires, section de recherche qui prenait dès lors la main sur la prise en compte de l'enquête sur cette tentative de meurtre. Le dispositif de contrôle de zone qui était ainsi déployé était maintenu sur place jusqu'au dimanche choix. À compter de lundi, nous sommes passés, comme vous imaginez, à une phase d'investigation judiciaire plus approfondie. Le groupement est resté engagé aux côtés de la section de recherche toute la semaine jusqu'à la phase d'interpellation du suspect par la SR. Je vous remercie. Je passe la main au lieutenant-colonel Capsier pour la section de recherche.

Speaker 3: Bonsoir. Je commande la section de recherche de Nîmes. Lieutenant-colonel Capsier, dans les grandes lignes, nous avons donc pris la direction d'enquête à compter du dimanche. Nous étions présents dès le samedi aux côtés des militaires engagés du groupement du Gard. Et à compter du dimanche, une montée en puissance a été organisée autour d'un groupe d'enquêteurs spécialement dédiés à cette affaire, dont nous avons tout de suite bien compris quelle était la sensibilité. 20 enquêteurs engagés exclusivement sur un dossier qui, au départ, débute sur une scène de crime assez pauvre puisque très peu d'éléments ont pu être recueillis sur le lieu des faits. Donc quelques témoignages ont pu permettre d'orienter les premières investigations sur des signements d'un individu qui ne présentaient pas pour autant de signes particuliers en termes de reconnaissance possible. C'est la raison d'ailleurs pour laquelle aucun signalement très précis n'a été communiqué à la presse. Aucun portrait robot n'a également été communiqué à la presse, ce qui nous a permis de discriminer les nombreux signalements qui sont parvenus au service. Ca faisait partie d'un 1er axe de travail pour collationner les différents signalements de personnes suspectes qui nous amenaient au service via le centre opérationnel. Donc il y avait déjà un travail de discrimination à faire à partir de ces signalements. Concernant les antécédents, on a également pensé à des individus susceptibles d'avoir commis des faits sur ce secteur-là géographique, dont il y a un travail également de rapprochement sur des cas identiques ou des faits similaires. Toutes ces hypothèses méritent un travail de recoupement, méritent un petit peu de temps également. Toutes ces hypothèses ont été très rapidement écartées, donc aucun lien avec d'autres faits commis sur ce secteur-là qui pourraient orienter les investigations. Il reste ensuite le gros travail de l'enquête qui a été de collationner toutes les images vidéo du système de vidéosurveillance de la commune pour essayer de retrouver des personnes qui pourraient correspondre à, encore une fois, un signalement très classique, je dirais, et qui n'est pas forcément très discriminant. C'est l'exploitation de ces nombreuses caméras de surveillance, plusieurs dizaines de caméras de surveillance sur un créneau rare assez large, qui a donc permis, dans un 1er temps, d'orienter les investigations, puisque ces caméras, qui ne sont pas toutes d'une qualité égale, ont permis d'isoler un individu qui présentait tous les signes décrits par les principaux témoins des faits. Ensuite, il a fallu retrouver d'autres informations vidéo sur les différents systèmes de la commune de Verges. Et ensuite, on a réussi à identifier une image, une séquence vidéo avec une image de meilleure qualité qui a permis une confrontation sur notre base de données TAS, donc le traitement des antécédents judiciaires, avec une reconnaissance faciale, qui a permis à 80% d'identifier le principal suspect. A partir de là, un travail dans l'environnement a été réalisé pour confirmer la présence de l'intéressé sur le lieu des faits, ce qui a pu être confirmé à partir des investigations classiques, notamment en termes de téléphonie et autres. Donc beaucoup d'investigations ont été réalisées pour confirmer cette hypothèse de travail. A partir de ces renseignements et à partir de cet environnement, nous avons décidé, sous l'autorité du magistrat du parc et de Nîmes, de procéder à son interpellation, qui s'est passée dans de très bonnes conditions vendredi. Cette perquisition a été aussi fructueuse, puisqu'on a permis de retrouver pas mal d'effets, notamment la tenue vestimentaire qui a porté l'auteur des faits, sur laquelle des analyses ont pu être réalisées, et à confirmer les soupçons. Concernant l'audition de l'intéressé, il a reconnu, avec beaucoup de précision et des circonstances des faits. Je ne reviendrai pas plus dans le détail sur la version qu'il a pu me donner, puisque, vous le savez, l'information judiciaire démarre à peine. Ce qui est évident et ce qui est certain, c'est la montée en puissance qui a été très progressive concernant le domaine de l'enquête, mais qui a été très importante concernant les dispositifs opérationnels. Et cette montée en puissance a permis, en tout cas, de faire cesser une menace, une menace qui était bien réelle sur la population de ces communes concernées, puisqu'effectivement, il n'y avait absolument aucun lien entre la victime et la mise en cause, et que c'était clairement une rencontre fortuite qui aurait très bien pu arriver à n'importe qui d'entre nous, et avec un risque de réitération particulièrement élevé. Donc nous sommes évidemment ravis de cette issue. Et de l'orientation de cette enquête. Voilà.

Speaker 1: Merci beaucoup.

Speaker 4: Et bonjour à tous et bien sûr BFM2. On vient de suivre les mots du procureur adjoint de la République, Frédéric Cochet. Alors, Boris, qu'est-ce qu'on peut retenir de cette conférence ? Et surtout, le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Speaker 5: Absolument. Ce jeune de 25 ans a donc été mis en examen des chefs de tentative d'assassinat. Il y a eu une requalification puisqu'au début, le chef d'accusation était celui de tentative d'homicide. Mis en examen par un juge d'instruction nîmois et placé dans la foulée en détention provisoire. Renoncé davantage ce soir sur notamment ce qui a permis de remonter sa trace et de l'inculper. Ce jeune homme, il a été confronté à des éléments matériels. Et il a fini par reconnaître les faits et par avouer qu'il avait bel et bien agressé cette mère de famille confrontée à des éléments matériels puisque les enquêteurs ont retrouvé à son domicile les vêtements qu'il portait le jour de l'agression le 11 janvier dernier. Et sur ses vêtements, il y avait des traces de sang. Après avoir analysé ces traces de sang, l'ADN de la victime a été retrouvé sur les vêtements que portait le jeune homme. On en sait davantage sur son profil psy puisque son profil, selon le procureur adjoint de la République de Nîmes, laisse apparaître des difficultés psychiatriques. Le procureur adjoint qui nous a indiqué que 4 jours avant le passage à l'acte, entre guillemets, ce jeune homme avait été hospitalisé. On ne le savait pas. On ne le savait pas. Il a été hospitalisé. Et le vendredi 10 janvier, soit la veille de l'agression, il avait pu bénéficier d'une permission de sortie. Donc il avait pourquitté cet établissement de soins. Tentative d'assassinat. Voici le chef d'accusation qui a été retenu par la juge d'instruction, avec cette mise en examen. Et un suspect écroué un peu plus d'une semaine après cette terrible agression à Vergès, dans le département du Gard. Un mot de la victime. Cette mère de famille âgée de 44 ans qui, dans un 1er temps, a vu son pronostic vital engagé puis stabilisé, qui, depuis, va nettement mieux. Un colonel de gendarmerie de la section de recherche venu nous indiquer que c'est une rencontre fortuite entre le mis en cause et la victime et qu'il n'y avait aucun lien entre ces 2 personnes. Donc ils ne se connaissaient pas.

Speaker 4: Qu'est-ce qu'on peut s'attendre ? Quelle est la suite de cette affaire ?

Speaker 5: L'instruction va se poursuivre. Désormais, il y a cette information judiciaire pour tentative d'assassinat. Il va falloir comprendre les motivations. Mais le colonel de gendarmerie s'est bien gardé de nous les communiquer ce soir. Donc il y a une instruction qui va se poursuivre et qui débouchera sur un procès dans quelques mois et dans quelques années. Mais la principale information ce soir, c'est que le suspect est passé aux aveux, mis en examen pour tentative d'assassinat et placé en détention proviseure par le juge des libertés de la détention.

Speaker 4: Merci beaucoup, Boris Skrlamov, journaliste, police, justice, BFMTV, pour ces précisions. Évidemment, on suivra de près cette affaire sur BFM2 et on se retrouve très vite pour un nouveau direct. Merci.

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