Speaker 1: Merci de nous retrouver sur BFM2. C'est l'ouverture aujourd'hui du Forum économique mondial de Davos en Suisse. Cette réunion annuelle qui rassemble les élites économiques et politiques mondiales toute l'année. Ça démarre donc aujourd'hui. On retrouve sur place Laure Closier. Bonjour Laure. Envoyée spéciale BFM Business sur place. Vous êtes aussi présentatrice de Good Morning Business sur BFM Business. Évidemment, cette année, cette ouverture du Forum économique mondial tombe le même jour que l'investiture du nouveau président américain, Donald Trump. Quelle est l'ambiance sur place qui doit être très partagée entre ces deux rendez-vous ?

Speaker 2: La question c'est de savoir s'ils vont prendre l'avion, les hélicoptères, les jets, ce que vous voulez pour arriver après l'investiture de Trump à Davos. Est-ce qu'on les attend plutôt à partir de demain, les hommes politiques importants, les chefs d'entreprise, les hommes de la tech ? Mais ce qui est sûr, c'est qu'avant l'accès à Donald Trump de la Maison Blanche, on n'attendait pas grand monde. Et ça, c'est sûr qu'aujourd'hui, il n'y aura pas grand monde. Demain, peut-être. Alors pas de personnalité politique de premier plan, mais on aura quand même Ursula von der Leyen, on aura quand même Volodymyr Zelensky, on aura quand même Javier Milei, le président argentin qui adore venir à Davos. Ici, c'est vrai que l'ambiance est très particulière parce qu'à Davos, qu'est-ce qu'on fait ? On parle globalisation, on parle mondialisation, on aime les échanges, on aime la construction entre pays. Tout l'inverse de ce que prône Donald Trump, qui déteste les élites, qui prône la renationalisation, qui veut mettre en place des droits de douane. Donc il y a une sorte de, pas de contre-programmation, mais en tout cas, idéologiquement, Davos, c'est un peu tout ce que déteste Donald Trump.

Speaker 1: Et forcément, Donald Trump risque d'être cette année au centre de toutes les discussions.

Speaker 2: Alors, ce n'est pas risque, c'est qu'il n'y a effectivement qu'un seul sujet ici. Vous ne pouvez pas parler d'avenir du travail sans parler de la vision du monde de Donald Trump, de la masculinisation, du retour de l'esprit masculin dans l'entreprise. Comme disait Mark Zuckerberg, vous ne pouvez pas parler d'Europe sans parler de sa vision de l'armement, de la manière dont Donald Trump pousse les Européens à réinvestir dans leur défense. Il veut même qu'ils aillent jusqu'à 5% du PIB. Vous ne pouvez pas parler de l'économie allemande sans parler des droits de douane américains. Donc de toute façon, Trump, il est au cœur de tous les sujets business. Quand vous parlez ici d'investissement vert, évidemment, vous parlez derrière des décisions de Donald Trump, de forêt plus, drill, drill, drill. Est-ce que ça va avoir un impact sur les entreprises américaines, sur leurs décisions d'investissement, sur leur vision, la décarbonation ? Effectivement, ici, on ne parle que de ça.

Speaker 1: Donald Trump qui se rejoindra par visioconférence à ce rendez-vous économique à Davos. Ce sera jeudi. Quels sont les temps forts, justement, de ce forum économique ?

Speaker 2: Je vous le disais, c'est Ursula von der Leyen qui ouvrira vraiment la session demain. C'est avec elle, évidemment, que tout commencera. D'ailleurs, ça sera très intéressant de l'écouter parce qu'on verra ce qu'elle répond à Donald Trump dans tout ce qu'il va déclarer aujourd'hui lors de son investiture. Donc, ça, c'est vraiment un temps fort. Il y en aura d'autres. Il y aura, évidemment, Volodymyr Zelensky. Ravier Millet, je vous le disais, très scruté par ses prises de parole. Il vient de rembourser une partie de la dette. Ce n'était jamais arrivé depuis plus de 15 ans en Argentine. C'est un vrai laboratoire, aujourd'hui, l'Argentine économique. Donc, vraiment, on scrute tout ce que fait Ravier Millet. Et puis, on suivra aussi Friedrich Merz. C'est l'opposition allemande. Il viendra ici parler de l'état de l'économie. Peut-être que c'est le futur chancelier, celui qui remplacera Olaf Scholz. Il sera à Davos, ça sera demain en début de soirée. On regardera, bien sûr, ce qu'il dira sur le frein à l'endettement allemand. Et puis, l'économie allemande en Europe, c'est quand même l'économie qui est la plus attaquée par Donald Trump. Il parle directement des voitures allemandes qui déferlent sur les Etats-Unis. Donc, vraiment, ça, ça sera aussi une parole très scrutée.

Speaker 1: Merci beaucoup, Laure Closier, envoyée spéciale de BFM Business à Davos. On suivra, évidemment, le grand rendez-vous à partir de ce soir et toute cette semaine, évidemment, sur les réseaux sociaux de BFM Business, notamment, et sur le site de BFMTV.com, ce forum économique mondial de Davos, qui, on le rappelle, s'ouvre en même temps que l'investiture de Donald Trump, le 47e président des Etats-Unis, qui va donc être investi officiellement dans quelques heures maintenant. Et on va, évidemment, suivre ce rendez-vous sur BFM2. Restez bien avec nous, on sera en direct de Washington dans quelques minutes sur BFM2.