Gendarmerie's successful operation against organized crime
Gendarmerie frees hostages in complex operation using cyber and tactical expertise, ending in arrests and ransom recovery.
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Enlèvement du cofondateur de Ledger le point-presse de la procureure de Paris en intégralité
Added on 01/27/2025
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Speaker 1: Je tiens à saluer la remarquable mobilisation de la Gendarmerie nationale, des sections de recherche de Bourges, d'Orléans et de Paris, de l'unité nationale cyber ainsi que du GIGN. Initialement dirigée par le parquet de Bourges, l'enquête a été reprise dès le 22 janvier par la Junalco, la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée. Au cours de ces dernières 24 heures, la mobilisation sans discontinuer des enquêteurs du parquet, mais également du juge des libertés et de la détention a permis le déploiement de multiples techniques spéciales d'enquête. En l'état actuel des informations dont nous disposons, voici comment se sont déroulés les événements. Le couple a été enlevé le 21 janvier au petit matin à son domicile à Vierzon. Les victimes ont aussitôt été séparées et conduites en des lieux différents. Les ravisseurs sont alors entrés en contact avec l'un des autres cofondateurs de la société Ledger afin de réclamer une rançon. C'est à ce moment-là que la Gendarmerie a été avertie de la séquestration en cours. Les investigations et une première interpellation ont rapidement permis d'identifier le lieu où était retenu le cofondateur de la société Ledger. L'intervention immédiate du GIGN a permis sa libération ainsi que l'interpellation de deux autres personnes. La victime a dû être hospitalisée en raison d'une mutilation qui lui a été infligée à la main. Grâce au silence sur les faits que les journalistes ont bien voulu maintenir, et je salue ici leur sens des responsabilités dans le souci de la préservation de la vie humaine, la situation a pu évoluer dans la nuit du 22 janvier. Les enquêteurs, demeurés en surveillance, ont interpellé une quatrième personne. Le recoupement du travail effectué en matière de surveillance, d'audition, de téléphonie et de véhicule a permis de localiser les lieux successifs de séquestration de la seconde victime. Ce jour, en début d'après-midi, les gendarmes ont libéré celle-ci alors qu'elle se trouvait ligotée dans un véhicule à étampes. Elle ne souffrait pas de blessures physiques, mais elle sera nécessairement prise en charge médicalement à l'issue de son audition en raison du traumatisme subi. Cette seconde intervention du GIGN a permis six nouvelles interpellations. À cette heure, ce sont donc dix personnes qui sont en garde à vue. Il s'agit de neuf hommes et d'une femme âgées d'entre 20 et 40 ans, originaires de villes différentes, pour la plupart déjà connues de la justice. Dans le cadre de la négociation dirigée par les gendarmes, une partie de la rançon a été versée. La presque totalité de ces cryptomonnaies a été tracée, gelée et saisie. Cette fois encore, la convergence des spécialités de la GIGN et de la gendarmerie s'est révélée nécessaire et efficace pour obtenir la libération des victimes et la progression rapide de l'enquête. Les investigations se poursuivent évidemment afin d'identifier l'ensemble des acteurs de l'organisation criminelle. Une information judiciaire sera ouverte demain. Des chefs d'enlèvement et séquestration en bande organisée avec ordre de remplir une condition, vous l'aurez compris, c'est le versement de la rançon, accompagné d'actes de torture ou de barbarie ainsi que d'extorsion avec arme. Ces infractions font encourir la réclusion criminelle à perpétuité. Je vais céder désormais la parole à la gendarmerie, dont la mobilisation mérite encore une fois d'être soulignée. Mesdames et Messieurs, je vous laisse la parole dans l'ordre qui vous est appartenu de choisir.

Speaker 2: Mesdames et Messieurs, bonjour, je suis le lieutenant-colonel Marc Préter et je commande la section de recherche de Bourges. Comme l'a rappelé Madame le procureur, la gendarmerie a été alertée de faits, d'une gravité certaine qui a nécessité d'abord sous l'autorité du tribunal et du parquet de Bourges, puis sous l'autorité de la Junalco, la mise en œuvre de moyens, d'abord locaux, régionaux, donc la gendarmerie du Cher, puis la gendarmerie de l'Indre, pilotée par la section de recherche de Bourges, pour initier les éléments d'enquête. Et ensuite, la gendarmerie est venue agréger l'ensemble des moyens qui vous seront présentés pour obtenir les résultats que vous connaissez dorénavant. Au niveau de l'enquête, toutes les technicités ont été mises en œuvre pour espérer obtenir un résultat opérationnel se rapportant aux victimes le plus rapide possible, pour éviter des dommages énormes et permettre aussi une production judiciaire qui permettra à la justice de pouvoir passer. Au niveau de la section de recherche de Bourges, l'ensemble des enquêteurs ont été engagés, donc toute l'unité, ainsi que les renforts, comme je l'ai dit tout à l'heure, des gendarmes du Cher et de l'Indre, ce qui a représenté peu ou prou entre 70 et 80 militaires de la région Centre-Val-de-Loire. Voilà pour cette première partie, je dirais, judiciaire, qui n'est qu'une première étape forte heureuse, mais qui sera suivie par des investigations à venir sous l'autorité du juge d'instruction qui sera désigné. Merci à vous.

Speaker 3: Mesdames et messieurs, bonjour, je suis le général Gislain Réti, je commande le GIGN. Le GIGN est très régulièrement, voire quotidiennement engagé sur de la criminalité organisée. Donc on vient toujours en appui des enquêteurs sous l'autorité des magistrats pour apporter nos savoir-faire, savoir-faire technique, savoir-faire humain, avec une expertise principalement connue pour les prises d'otages, mais aussi pour les interpellations d'individus dangereux. Cette affaire a été extrêmement complexe, c'est ce qui a nécessité la mobilisation de plus de 90 militaires du GIGN. Déjà, un enlèvement, c'est extrêmement complexe. C'est complexe parce qu'en fait, c'est une prise d'otages. Donc il faut tous les savoir-faire d'une prise d'otages. Ça commence de la négociation, les capacités de renseignement, les capacités éventuellement d'interpellation. Mais c'est une prise d'otages non localisée. Donc en plus, il faut y agréger toutes les capacités d'acquisition du renseignement, de localisation pour savoir où sont les preneurs d'otages et plus particulièrement où sont les otages. Elle était d'autant plus complexe que, comme ça a été rappelé par Madame la Procureure, que c'était sur deux sites différents, donc avec une imbrication entre les deux affaires et une nécessité de coordination pour que l'action sur l'un n'ait pas éventuellement de répercussions sur l'autre affaire. Comme je le disais, c'est plus de 90 militaires du GIGN qui ont été mobilisés, vraiment en appui, en complémentarité de tous les moyens de la gendarmerie, des moyens cyber, des moyens aériens, des moyens d'enquêteurs. Nous, notre priorité, ça a été principalement la gestion de crise au sens large du terme, la négociation, qui est vraiment un outil tactique. Le but, c'est d'avoir des preuves de vie, d'avoir des garanties que si un quelque euro est versé, on puisse éventuellement le récupérer, et en tout cas, ce sera en contrepartie de la libération d'un ou de plusieurs otages, des capacités d'acquisition du renseignement humain, tout ce qui est filature, mais aussi technique. Je ne pourrais pas malheureusement les dévoiler, vous comprenez bien pourquoi ici, mais il y a des vrais savoir-faire dans ce domaine qui ont été mis au profit des enquêteurs et des magistrats. Au final, comme ça a été rappelé, deux interpellations avec de nombreux remodissements, je n'y reviendrai pas dessus, une première et une deuxième décalées quelques heures plus tard. Merci, je laisse la parole au commandant de l'unité nationale cyber.

Speaker 4: Bonsoir à tous, je suis le colonel Petri, donc je commande l'unité nationale cyber, qui est l'unité phare de la gendarmerie nationale en matière de lutte contre la cybercriminalité. À l'instar de ce qui vient d'être dit par le GIGN, l'unité nationale cyber intervient généralement en appui de telles opérations telles que celles-ci pour venir seconder et appuyer la direction d'enquête qui était conduite par la section de recherche de Bourges, comme cela vous a été expliqué à l'instant. Notre action en matière de lutte contre la cybercriminalité dans ce dossier a été double, d'abord par une force de projection sur le terrain pour appuyer les investigations par rapport à l'ensemble des supports numériques qui ont été saisis, de manière à geler la preuve, extraire les données, les traiter, les exploiter pour essayer d'avoir un maximum de preuves et d'informations nous permettant, peu ou prou, d'identifier, d'essayer de localiser un certain nombre d'éléments nous permettant de serrer un petit peu nos recherches et d'essayer de retrouver ces personnes. Donc ça c'était un travail sur le terrain assez intense avec peu d'éléments au début et de fil en aiguille, vous l'imaginez, nous avons pu progresser et donc transmettre les informations à la fois aux enquêteurs de la section de recherche de Bourges et au GIGN pour tout ce qui concerne le dispositif d'intervention et de recherche opérationnelle. Le deuxième aspect concerne des recherches en centrale à l'unité nationale cyber dont le siège est à Pontoise en matière cette fois de recherche sur les cryptoactifs, d'identification, de traçabilité, de saisie et là c'est tout un travail aussi assez technique qui a été entrepris. Donc au total c'est une quinzaine de cyber enquêteurs qui a été mobilisés H24 sur l'ensemble de la période et qui a permis d'un certain nombre de constatations et d'aboutir collectivement à ce résultat. Je vous remercie.

Speaker 5: Oui bonsoir, je suis le général Frédéric Bonneval, direction des opérations de la gendarmerie. Madame le procureur a insisté tout à l'heure sur la mobilisation. Les propos des camarades qui m'ont précédé à ce pupitre en témoignent. Je voudrais donc pour clôturer cette intervention souligner la mobilisation collective de l'institution. Au total, outre les gendarmes locaux, les sections de recherche qu'a cité Madame le procureur qui ont été mobilisées, les effectifs du GIGN, les spécialistes de cybercriminalité auxquels je joute les spécialistes de l'IRCGN qui ont été aussi projetés pour certains d'entre eux et qui ont travaillé à Pontoise pour d'autres. Ce sont plus de 230 gendarmes qui ont été aujourd'hui tout particulièrement mobilisés pour obtenir le résultat positif que nous pouvons saluer ce soir.

Speaker 1: Monsieur, je vous remercie donc de votre attention. Je vous indique que la suite de cette procédure et des déferments qui auront lieu encore une fois demain pour ouverture d'une information seront évidemment adressés par voie de communiqué ou par échange, évidemment, avec le parquet de Paris et la communication du parquet de Paris. Merci beaucoup. Pour le moment, on est en train de voir exactement le montant. C'était de la crypto monnaie. Donc, je ne vous le préciserai pas davantage. Et vous savez que les crypto monnaies, ça évolue. Voilà. Il n'y a, à ma connaissance, aucun coup de feu et on se réjouit qu'il n'y ait pas eu de blessés graves, tant du côté évidemment des gens qui étaient recherchés que des services interpellateurs du côté de la gendarmerie. De mémoire, oui, c'est ce que je viens de vous dire. C'est ça. Voilà. Il y a eu le domicile dans un premier temps. Il y a Châteauroux. Et ensuite, il y a les temps. Merci beaucoup. On étale les éléments que je peux vous donner de la procédure. Ce sont que je vous ai indiqué. Comme je viens de vous l'indiquer, les investigations se poursuivent afin d'identifier l'intégralité des participants à cette organisation criminelle. Et c'est tout l'objet de la poursuite des investigations et d'ouverture de l'information, outre le fait que cette information est évidemment une information qui va être ouverte, comme je vous l'ai dit, pour des faits criminels, ce qui est obligatoire procéduralement, mais qui va permettre aussi le déploiement et la poursuite de toutes ces techniques d'enquête qui nous ont été accordées par le juge des libertés de la détention au cours de la nuit. Je ne préciserai pas. Ses natures de feuilles sont très diverses selon les personnalités des uns et des autres. Ça me conduirait à une liste quelque peu longue pour cette soirée. Voilà. Mais pas de pas de. Je parle sous le contrôle de la collègue, pas de suivi judiciaire qui les aurait particulièrement fait repérer. Comme des gens impliqués dans des réseaux de criminalité organisée jusqu'à présent. Plutôt des attractions de droits communs.

Speaker 2: C'est plus large.

Speaker 1: C'est plus large. Tout à fait. Merci de votre attention. Et puis encore une fois, je ne peux que à la fois saluer la mobilisation collective. Je crois pouvoir dire de la gendarmerie. J'ose le dire de la justice. Et puis aussi vous remercier parce que je sais très bien qu'un certain nombre d'entre vous disposait d'éléments que vous avez conservé par devers vous. Et que c'est grâce à cela qu'un certain nombre de progrès dans cette enquête ont pu être réalisés. Je tenais à le souligner. Merci à vous.

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